مؤتمر: الطلاب والجامعات وإنتاج المعرفة في الدول المغاربية
30 juin-1 juil. 2018 Oran (Algérie)

Appel à contributions

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Appel à communications

Étudiants, universités et production des savoirs au Maghreb

 

Colloque annuel de l’American Institute for Maghrib Studies (AIMS)

Organisé par le Centre d’Études Maghrébines en Algérie

30 Juin – 01 Juillet 2018

(CEMA), Oran, Algérie

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 I.   Contexte et importance

Le secteur de l’enseignement supérieur figure parmi les priorités des pays maghrébins et connaît une évolution remarquable après les indépendances, aussi bien sur le plan scientifique que structurel. Cette évolution s’articule essentiellement autour de la diversification des programmes d’enseignement, des échanges universitaires nationaux et internationaux et des partenariats socioéconomiques variés. Ce colloque propose de faire un état des lieux de la question des étudiants, des universités et de la production des savoirs au Maghreb, du milieu du XXe siècle jusqu’au temps présent.

Les travaux de recherche effectués dans ce domaine demeurent isolés ou cantonnés à une discipline particulière. Lesdits travaux peuvent être classés selon trois catégories :

La première catégorie s’est focalisée sur les étudiants en tant qu’acteurs politiques dans l’essor du nationalisme durant la période coloniale, puis comme force(s) d’opposition(s) pendant les premières décennies post-indépendance.[1] La deuxième catégorie a approché les universités comme terrain de la politique de modernisation de l’État et comme théâtre de luttes politiques.[2] La troisième catégorie a analysé les liens entre l’université, la production des savoirs et les propositions de réforme qui en découlent.[3] 

Ce colloque vise à interroger ces catégories telles qu’elles sont abordées dans les débats publics et académiques en vue de proposer une nouvelle feuille de route pour la recherche scientifique au Maghreb. Pour ce faire, nous encouragerons les participants à formuler des propositions de communication liées à ces thèmes qui envisagent le Maghreb de façon globale, notamment en examinant les études de cas, de manière comparative, pour faire ressortir de nouveaux questionnements et transcender l’horizon national en faveur d’un développement de la recherche scientifique à l’échelle maghrébine.[4]

Le but de ce colloque est de favoriser le partage des expériences de recherche, ainsi que les résultats et les méthodologies dans un cadre multidisciplinaire, tout en favorisant les comparaisons à travers plusieurs périodes chronologiques et aires géographiques. Ainsi, nous espérons que ce colloque stimulera de nouvelles réflexions autour des relations complexes entre étudiants, universités et production des savoirs, afin de renforcer des programmes de recherche novateurs. La tenue d’un colloque sur ce thème doit en souligner l’importance et donner une impulsion aux chercheurs universitaires pour jouer un rôle plus visible dans la sphère publique.

Les participants à ce colloque sont invités à se pencher notamment sur les sous-thèmes suivants: 

 

  1. Construction de l’État-nation et rapports entre l’université et l’État-nation : politique culturelle, programmes et langue. Étudiants comme élite politique et bâtisseurs de l’État-nation. Étudiants et mouvements de protestation.
  2. Échanges universitaires : Comment ces échanges ont-ils lieu, et quels sont leurs impacts ?
  3. Transformations et défis : Économie politique de la recherche et de l’éducation. Impacts de la diversification de l’enseignement supérieur. Impact et importance de l’émergence d’autres acteurs dans la production des savoirs.
  4. Globalisation : Défis de la production des savoirs et des universités maghrébines dans le contexte d’une communauté de recherche de plus en plus globalisée. Mise en place du système LMD.
  5. Université comme forum : Université comme espace social et lieu de savoir.

 

    II.     Comité scientifique (provisoire) :

- Dr. Karim Ouaras

- Dr. Robert Parks

- Dr. Malika Rahal

- Dr. Natalya Vince

 

  III.     Comité d’organisation (provisoire) :

- Pr. Abdelbaki Benziane

- Dr. Karim Ouaras

- Dr. Robert Parks

- Dr. Malika Rahal

- Dr. Natalya Vince

- Mme Yebbous-Bensaïd, Hayet

       

Calendrier :

Les propositions de communications (300 mots) sont à envoyer à aimswahran2018@gmail.com, avant le 15 mars 2018, accompagné d’un curriculum vitae (incluant le nom, l'affiliation, ainsi que tous les travaux académiques du chercheur). Un accusé de réception sera envoyé aux chercheurs à la réception des documents demandés.

Les participants retenus seront avisés avant le 30 mars 2018.

Les versions définitives des communications sont à envoyer avant le 30 mai 2018.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : aimswahran2018@gmail.com



[1] C. M. Henry. UGEMA : Union Générale des Étudiants Musulmans d’Algériens (1955-1962), Témoignages. (Éditions Casbah : 2010) ; S. Segalla, The Moroccan Soul: French education, colonial ethnology and Muslim resistance, 1912-1956 (University of Nebraska, 2009).

[2] J. P. Entelis, ‘Ideological change and an emerging counterculture in Tunisian politics’, Journal of Modern African Studies 12:4 (1974); P. Vermeren, Ecole, élite et pouvoir au Maroc et en Tunisie au 20e siècle (Alizés, 2002).

[3] F. Siino, Science et pouvoir dans la Tunisie contemporaine (Karthala, 2004); C. Boutieri, Learning in Morocco : Language politics and the abandoned educational dream (Bloomington, 2016); M. Cherkaoui, La production scientifique en sciences humaines et sociales au Maroc 1960-2006 (RD Maroc, 2009) ; D. Guerid, L’Exception algérienne: la modernisation à l’épreuve de la société (Casbah, 2007).

[4] Des collaborations entre les historiens du CRASC (Oran), de Mohamed V (Rabat) et du Diraset, Etudes Maghrébines (Tunis) démontrent l’avantage des comparaisons, ex. S. Bargaoui & H. Remaoun, Savoirs historiques au Maghreb: construction et usages (CRASC, 2006).

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